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Qu’est-ce qu’un eliquide premium ?

Parmi les meilleurs liquides pour cigarettes électroniques, certains sont qualifiés de « premium ». Est-ce que ça veut dire qu’ils sont meilleurs ? Selon quels critères sont-ils sélectionnés ? Est-il plus sécurisant de vapoter un eliquide premium plutôt que traditionnel ?

Qu’est-ce qu’un eliquide premium et quel est son intérêt ?

Le mot « premium », c’est du latin, alors ça fait chic. En latin, le « praemium » c’est le butin que l’on ramène de la querre, la récompense ou le privilège. Et en effet, un abonnement premium par exemple, c’est un abonnement qui en donne plus que l’abonnement de base (il est aussi plus cher, souvent).

De la même manière, un eliquide premium est un liquide de qualité supérieure. Non pas que les autres soient de mauvaise qualité, mais un premium apporte quelque chose en plus.

Quoi donc ? C’est justement le sujet de cet article.

Il faut préciser aussi qu’aucune autorité officielle ne définit ce qui a droit au qualificatif « premium », ou pas. C’est un terme de marketing, que les fabricants peuvent employer pour mettre en valeur un de leur produit. La plupart l’utilisent à bon escient, mais pas tous. Soyez donc des consommateurs conscients, pour faire la différence entre un bluff et un vrai intérêt. C’est aussi à cela que sert cet article.

En effet, un eliquide premium peut présenter trois intérêts :

  • Des composants plus sains
  • Des arômes plus réalistes
  • Des recettes plus subtiles

Eliquides Premium : des composants plus sains

Les eliquides fabriqués en Europe, et singulièrement en France, sont tous fabriqués avec des composants sanitairement garantis. Ils obéissent à des normes européennes et françaises qui assurent la qualité sanitaire de leurs composants.

Certaines marques présentent leurs eliquides premium comme encore plus sains, grâce à l’appel à des produits plus naturels.

Deux composants sont concernés : le propylène glycol, d’origine pétrolière, et les arômes, le plus souvent artificiels.

Est-ce que plus naturel veut vraiment dire meilleur, pour un eliquide ? C’est ce que nous pouvons évaluer ici.

Arômes naturels ou artificiels ?

En fait il y a trois catégories d’arômes, nommés différemment : les extraits, et les arômes, naturels ou artificiels. Il est intéressant de les connaître et d’identifier leurs utilisations dans les liquides pour vapoter.

Les extraits naturels.

Ils sont extraits directement du produit dont on veut reproduire les saveurs : fruit, gâteau, épices… Ils sont composés de centaines de molécules aromatiques différentes et sont donc très réalistes. Ils peuvent être utilisés sans réserve pour parfumer de la nourriture, mais pas des eliquides.
En effet, toutes les molécules qui les composent ne sont pas compatibles avec la vape. En chauffant avec le eliquide, elles peuvent produire des saveurs désagréables, ou se dégrader en aldéhydes par exemple (un composant cancérigène).
Les aromaticiens doivent donc pouvoir choisir des molécules compatibles avec les eliquides. Ce n’est le plus souvent pas possible avec les extraits naturels. Ils ne sont donc pas, ou presque pas utilisés dans la vape.

Les arômes naturels.

Les molécules qui composent les arômes naturels sont aussi extraites de produits naturels, mais elles sont séparées pour être recombinées plus tard. Ces molécules ne sont pas nécessairement extraites du produit dont on veut reproduire les saveurs.

Par exemple, pour faire un arôme de fraise, il faut du propanoate d’éthyle.
On le trouve dans la fraise bien sûr, mais pas seulement : il y a en a aussi dans l’ananas et d’autres fruits ou plantes. Peu importe d’où il vient : il donne une partie de goût de fraise.

Les molécules aromatiques sont comme les couleurs primaires : beaucoup se retrouvent dans différents produits, c’est leur combinaison et leur proportion qui définissent le goût ressenti.
Ainsi, les mêmes molécules peuvent servir à composer une saveur de fraise, d’ananas, de pêche ou d’abricot.

Les arômes artificiels.

Cette fois les molécules aromatiques sont fabriquées pas des procédés chimiques. La plupart du temps, ce sont exactement les mêmes molécules que celles des arômes naturels.

L’exemple de la vanille.

  • La molécule qui donne son goût principal à la vanille, c’est la vanilline, dont la formule est C8H8O3.

  • Elle est bien sûr présente dans l’extrait naturel de vanille, avec des centaines d’autres molécules aromatiques. Pour cette raison, un extrait naturel de vanille est délicieux dans un dessert ou une glace, mais ne peut pas être choisi pour faire un eliquide.

  • Pour faire un arôme de eliquide, il faut donc choisir de la vanilline pure. Mais son goût est moins riche, les aromaticiens lui ajoutent donc d’autres molécules, compatibles avec la vape, pour enrichir l’arôme final.
    Cette vanilline peut être naturelle (arôme naturel de vanille, et non extrait naturel de vanille), ou artificielle (on sait faire de la vanilline de synthèse). Dans les deux cas, c’est exactement la même molécule : C8H8O3.

  • Il est aussi possible d’utiliser une autre molécule, artificielle, l’éthylvanilline de formule C8H8O3+CH2. C’est la même molécule, avec un CH2 en plus. Son odeur est la même, mais plus forte et un peu plus « sucrée ». Elle est synthétisée et utilisée depuis les années 1930.

  • Un eliquide qualifié de premium ne fera pas appel à de l’éthylvanilline, mais plutôt à de la vanilline, naturelle ou de synthèse.

Propylène glycol ou propylène glycol végétal ?

L’un des composants principaux des eliquides est fabriqué par l’industrie, à partir du gaz propane. C’est le propylène glycol. Sa formule chimique est C3H802. Son origine est donc pétrolière, ce qui peut sembler bizarre. Il faut toutefois relativiser : d’une part il n’y a pas de pétrole dans le propylène glycol, c’est un produit pur. D’autre part, le pétrole est lui-même d’origine végétale : il se forme à partir de plantes et d’arbres piégés pendant des millions d’années dans la roche. Les molécules composées de carbone (C), d’hydrogène (H) et d’oxygène (O), sont à la base de toutes les plantes. Le sucre de table (saccharose), à par exemple pour formule C12H22O11.

Il y a toutefois moyen de fabriquer du propylène glycol directement à partir de végétaux, en général du colza. On l’appelle propylène glycol végétal, ce qui est un peu abusif : il faudrait dire « propylène glycol d’origine végétale ». En effet, la molécule n’est pas elle-même plus végétale, c’est toujours du propylène glycol, du C3H802.
Concrètement, les eliquides qui utilisent du propylène glycol d’origine végétale ne sont pas « premium » au point de vue gustatif ou sanitaire. Leur intérêt est plutôt d’ordre écologique, ce qui en soit est positif, puisqu’ils ne sont pas faits à partir de pétrole.

Le cas particulier du végétol

Le Végétol est une alternative au propylène glycol, développée par le Laboratoire Xeres en France. Le nom Végétol est sa marque déposée.
La molécule de végétol est très proche de celle du propylène glycol au point qu’ils partagent la même formule : C3H802. Elles se différencient par leur forme géométrique, et par leurs noms chimiques : 1.2 Propanédiol pour le propylène glycol, et 1.3 Propanédiol pour le Végétol. Xeres le fabrique à partir de glycérine végétale, par un procédé de fermentation, il est donc encore plus écologique.
Mais il a aussi deux propriétés légèrement différentes, qui ont un vrai intérêt pour la qualité des eliquides :

  • Le 1.3 Propanédiol est meilleur diluant que le PG. Il se lie mieux avec les arômes, qu’il transmet donc plus efficacement. Les fabricants peuvent donc ajouter moins d’arôme pour obtenir la même puissance de saveur.

  • Le 1.3 Propanédiol se vaporise à une température plus haute que le PG, il vaporise donc mieux la nicotine.

Associé à une bonne recette d’arôme, on peut donc considérer comme premium un eliquide au 1.3 Propanédiol (ou végétol).

Eliquides premium : des arômes plus réalistes ?

Un eliquide premium utilise en effet plus de molécules pour composer des arômes plus réalistes.
Nous l’avons évoqué dans le point précédent, un arôme est une composition, un mélange de plusieurs molécules aromatiques. Comme ils ne peuvent pas utiliser d’extraits naturels, les aromaticiens recomposent les saveurs en choisissant les molécules et leurs proportions.
Le réalisme de l’arôme final dépend de la justesse de ces proportions, et du nombre de molécules complémentaires.

  • Avec quelques molécules, ils peuvent fabriquer un arôme de « banane tagada ».
  • Avec quelques dizaines de molécules, ils peuvent fabriquer un arôme de banane plus naturelle.
  • Avec quelques dizaines de molécules de plus, ils peuvent fabriquer des arômes de différentes variétés de bananes, plus ou moins mûres, plus ou moins cuites. Ces arômes feront un eliquide premium plus riche.

Eliquides premium : plus gastronomiques

Un eliquide premium, cela peut être un eliquide qui reproduit parfaitement un seul produit : une fraise, un café, une menthe. Mais comment faire une salade de fruits ? Ou un cookie aux noix de pécan avec des pépites de chocolat ?
Il ne suffit pas d’associer les différentes molécules qui forment les saveurs de chaque ingrédient. En effet, quand vous mangez une salade de fruit, vous ne sentez pas tous les goûts en même temps. Tantôt c’est un quartier d’orange, tantôt un raisin, tantôt un morceau de pêche. De la même manière, lorsque nous mangeons un cookie, nous ne sentons pas toujours les mêmes saveurs. La pâte beurrée est toujours là, mais nous croquons tantôt sur un éclat de chocolat, tantôt sur un éclat de noix de pécan…
Dans un eliquides, comment faire ressentir ses différences alors que tous les arômes sont mélangés ?

C’est tout l’art des aromaticiens, doivent alors trouver les bonnes molécules aromatiques et les bonnes proportions pour vous offrir une expérience qui varie en cours de bouffée, ou qui change entre l’aspiration et l’expiration par exemple. C’est tout un jeu qu’ils mettent en scène avec votre système olfactif, qui parfois reconnaît le chocolat du cookie, parfois la noix de pécan, parfois le beurre cuit de la pâte.

Ce n’est pas facile du tout, et c’est clairement un des signes qui différencient un eliquide « normal » d’un eliquide « premium ». Et qui justifie pleinement leur coût un peu plus élevé : imaginez les heures de test qu’il faut faire pour trouver la bonne formule.

 

En bref : est-ce qu’un eliquide premium, c’est mieux ?

Oui, mais ça ne veut pas dire que les autres ne sont pas bons et tout dépend de ce qu’on appelle vraiment premium.

Plus naturel ? L’usage de produit naturel ne veut pas dire automatiquement qu’un eliquide est premium, qu’il est meilleur qu’un autre. En effet, la plupart du temps, les molécules « naturelles » et « artificielles » sont exactement les mêmes. Au niveau des saveurs, ça ne change pas la qualité perçue. C’est sur le plan écologique ou éthique que ces eliquides ont de l’intérêt..

Plus réalistes ? Les saveurs d’un vrai eliquide premium sont plus élaborées. Elles vous offrent une expérience de vapotage plus riche, plus complète, plus subtile. Tout dépend toutefois du matériel utilisé pour vapoter : l’atomiseur doit être lui-même capable de restituer toutes ces saveurs. En effet, dans un atomiseur subohm à 100 watts, il n’y a plus de différences entre des eliquides premium ou non. Pour profiter de la richesse ces eliquides, préférez vapoter en inhalation indirecte, ou directe restreinte et ne dépassez pas 30 watts.

Enfin, tout est une question de goût : vous pouvez adorer un eliquides à la banane « tagada », et ne pas apprécier un sublime eliquide à la recette de banane de St Domingue, flambée au rhum vieux de Martinique, accompagnée de sa crème glacée à la vanille bourbon. Est-ce que ce eliquide est premium ? Oui ! Est-ce qu’il est à votre goût ? Peut-être !

Ce qui est certain, c’est que si vous appréciez telle ou telle saveur dans les eliquides classiques de bonne qualité, vous l’apprécierez encore plus dans un eliquide premium. Ils offrent une expérience de dégustation formidable, qui s’approche de la gastronomie.

Pour en savoir plus, vous pouvez aussi consulter ces articles :
Comment percevons-nous les saveurs des eliquides ?