Quand on regarde les kits de cigarette électronique, on voit que certains proposent un tirage indirect et d’autres un tirage direct. Y a-t-il un tirage meilleur que l’autre ?
Il n’y a évidemment pas de réponse unique à cette question, tout dépend de vos goûts, et de là où vous en êtes dans votre parcours de sevrage.
Pour débuter : plutôt le tirage indirect
Quand on commence la cigarette électronique, c’est qu’on veut arrêter de fumer avec son aide. Dans ce cas, l’expérience montre que c’est le tirage indirect qui convient à la plupart des vapoteurs :
- C’est le mode d’inhalation dont on a l’habitude, puisque c’est celui de la cigarette. Il est important d’avoir des sensations familières au début.
- C’est celui qui permet de vaper avec des taux de nicotine suffisants pour ne pas ressentir de manque et réussir son arrêt.
- C’est le mode d’inhalation le plus économique : il consomme moins de eliquide que le tirage direct.
Il y a des exceptions : certains fumeurs préfèrent la vape en inhalation directe dès le départ, en particulier ceux qui fumaient sur une chicha. Le sevrage est moins facile à gérer, mais il est possible d’y arriver.
Une fois le tabac vaincu : tout est permis
Quand on a réussi son arrêt, qu’on ne fume plus du tout et qu’on a progressivement baissé son taux de nicotine, alors tout est possible. À l’issue de cette période, les vapoteurs suivent diverses voies :
- Certains arrêtent tout : ils se sont servis de la vape pour quitter le tabac, ils arrêtent donc aussi la vape une fois certains de leur indépendance vis-à-vis de la nicotine.
- D’autres continuent à vapoter, plus modérément, mais sans rien changer : ils vapotent toujours en MTL, pour le seul plaisir des saveurs, avec un taux de nicotine faible, voire nul.
- D’autres enfin ont pris goût à la vape et ont envie de découvrir d’autres sensations, eux aussi avec un taux de nicotine faible. Certains évoluent vers une vape en inhalation directe, modérée ou très aérienne pour faire de gros nuages et s’amuser.
Beaucoup de vapoteurs confirmés passent aussi de l’un à l’autre, suivant leur humeur, ou par période. Ils vapotent par exemple quelques mois en DL, pour mieux redécouvrir le MTL ensuite, ou ils vapotent en MTL dans la journée, pour rester discrets, et en DL le soir, pour se faire plaisir, comme pour un dessert.
Enfin, certains adoptent de modes de vape purement ludiques, sans nicotine, pour faire d’énormes nuages ou ce qu’on appelle des vape tricks : des ronds de vapeur, des méduses, des sortes de tours de magies avec la vapeur très dense des eliquides composés de VG.
Les atouts de l’inhalation indirecte
La familiarité
Pour les anciens fumeurs, le premier intérêt de l’inhalation indirecte, c’est de donner des sensations fidèles à celles qu’ils aimaient avec le tabac. Certes, fumer du tabac est globalement une très mauvaise idée pour notre santé, et ça nous rend addict. Mais c’était aussi un plaisir. La vape permet de garder ce plaisir, sans l’addiction.
Le plaisir des saveurs
Les atomiseurs qui se consacrent à l’inhalation indirecte à faible puissance respectent les saveurs des eliquides. En les chauffant moins, ils les restituent avec plus de précision. Ainsi en MTl, on peut sentir des notes subtiles qui nous échapperaient en DL.
L’intensité
La vape MTL est plus sage que la vape DL avec ses gros nuages, mais elle n’en est pas moins intense. Le fait d’inhaler en deux temps donne une sensation de hit plus brève et soudaine, qui s’ajoute à la précision des saveurs pour créer une belle intensité, même avec très peu de nicotine.
La discrétion
En faisant moins de vapeur, la vape MTL est plus discrète en société. Il est plus facile de respecter une vapétiquette.
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Les atouts de l’inhalation directe
La densité de la vapeur
Il faudrait en fait définir deux types de vape en inhalation directe : une vape vraiment très aérienne et puissante, qui fait une vapeur dense et volumineuse, et une vape intermédiaire, qui fait une vapeur plus dense que l’inhalation indirecte, mais sans aller jusqu’à des tirages très ouverts.
Dans les deux cas, la densité de la vapeur est un des plaisirs des adeptes : elle est onctueuse et gourmande.
L’esthétique nuageuse
Le fait de faire de gros nuages est un plaisir en soi. C’est ludique, pour soi-même dans l’intimité, ou pour briller et se faire remarquer en public. Dans ce cas, il est tout de même important de respecter une vapétiquette, pour ne pas gêner les autres, et pour ne pas leur donner une mauvaise image de la vape. En vapéro par contre, on peut se lâcher, c’est le but !
La force des saveurs
La vape en DL est certes généralement moins subtile avec les saveurs, mais elle leur donne une grande force et augmente leur gourmandise. Les fabricants de eliquide savent très bien faire des eliquides qui fonctionnent bien en inhalation directe, et certaines saveurs sont des incontournables du genre : custard, flan, gâteau deviennent dantesques. Les amateurs peuvent aussi s’essayer aux eliquides frais, typiques de la vape malaisienne : sensations fortes garanties.
Les vape-tricks
La densité de la vapeur permet de réaliser des figures étonnantes. Plutôt que des mots, en voici des images.
Bref
Inhalation directe ou indirecte, les deux offrent de grands plaisirs à leurs adeptes, et il n’y a aucune raison de privilégier l’une à l’autre, une fois que vous êtes devenus vapoteurs exclusifs. C’est une pure question de goût.
Au début par contre, l’expérience montre que la grande majorité des fumeurs gèrent et réussissent mieux leur sevrage du tabac en inhalation indirecte.