Le Kumo Rdta est un atomiseur reconstructible top et simple coil, dédié aux saveurs en RDL. Aspire le propose dans sa gamme Prestige, en collaboration avec le moddeur allemand SteamPipes, qui apporte le système d’alimentation en eliquide de son Cabeo, sans mèche ni câble. La marque prétend ainsi que sa qualité de vape est vraiment celle d’un dripper orientée saveur en RDL. C’est ambitieux, alors… testons !
Une sacrée gueule
Ce qui saute aux yeux, avant le fameux système SteamPipes, c’est le design et la finition du Kumo Rdta, ici en acier sablé (satin). Le drip-tip monté d’origine est en acier de la même finition au format 810. Aspire livre un deuxième modèle, en Delrin, et un adaptateur 510 pour ceux qui préfèrent.
Pour en savoir plus sur les caractéristiques du Kumo Rdta, vous pouvez consulter sa fiche, tout est dedans. Ici, nous allons faire une rapide présentation pour passer vite au test.
Une dotation généreuse
La marque livre aussi le Kumo avec deux bagues de réglage de l’airflow.
- La première, sur la photo précédente, permet d’ouvrir plus ou moins les 4 orifices qui arrosent votre coil. Elle offre une gamme de tirages qui va du MTL, à un DL restreint.
- La deuxième, sur cette photo, offre une gamme de tirages plus réduite, en DL restreint plus ou moins ouvert.
Pour changer de bague, il faut d’abord dévisser son anneau de fixation, puis la tirer vers le haut.
Les deux bagues ont une butée pour éviter quelles ne tournent à l’infini.
Enfin, le réservoir monté d’origine est en Psu, mais Aspire livre aussi un réservoir en métal, de la même finition. Le Kumo RDTA devient alors badass (surtout en noir) et indestructible. Il est ici monté sur une Box Paradox de la même marque.
Kumo Rdta : la différence
Cette pièce d’acier, dans le réservoir, est donc l’œuvre de SteamPipes. Ce n’est pas le plus connu des moddeurs, parce que sa production habituelle reste modeste en volume, et très haut de gamme en termes de qualité de fabrication, de vape… et de prix. C’est un spécialiste des « top-coils », des atomiseurs conçus comme des drippers, avec un réservoir sous le plateau. L’un des défis de ce genre d’atomiseur, c’est d’assurer une bonne alimentation en eliquide, et ce n’est pas si évident. Face à ce défi, SteamPipes a inventé l’alimentation par câble, comme sur son Corona. Il est considéré par les amateurs comme l’un des meilleurs atomiseurs de tous les temps. Depuis peu, le moddeur a mis au point une nouvelle alimentation, pour son modèle Cabeo, sans câble ni mèche, encore plus performante.
C’est cette alimentation qui équipe le Kumo Rdta de Aspire.
Comment marche-t-il ?
Sur le principe, c’est assez simple, tout le secret est dans la conception et la précision d’usinage de la pièce d’acier dans le réservoir. Deux principes physiques sont sollicités : la capillarité, et la pression.
- La capillarité permet au eliquide de remonter à l’intérieur de la cheminée, entre sa paroi et le pin 510, pour arriver au contact de la mèche de coton.
- Le jeu de pression, quand vous aspirez une bouffée, finit le travail en gorgeant la mèche de eliquide. Plus vous vapotez, plus le eliquide remonte.
Le eliquide arrive sur le plateau à la jonction de la cheminée, c’est le cercle noir. Sur le côté, en haut sur cette image, il y a un petit orifice. En fait il y en a 4, tout autour. Ils communiquent avec le réservoir pour le mettre sous pression à chaque bouffée.
Au montage, les mèches doivent donc bien être posées au fond du plateau, sans être tassées.
En quoi ce système est-il une promesse de qualité ? S’il arrive à maintenir la saturation de eliquide de la mèche, alors oui, il pourrait offrir la qualité de vape d’un dripper. C’est en effet le point faible de nombreux Rdta : ils sont bons, mais ce n’est pas tout à fait ça, à cause du fait que les mèches ne remontent pas assez de eliquide du réservoir.
Plateau simple coil
Le plateau du Kumo Rdta est un classique pour du simple coi, le montage est facile. Les vis robustes et la largeur généreuse des posts permettent de monter aussi bien des fils simples que de larges multi fused en fonction de ses intentions de vapotage, douces ou sauvages.
Jusque-là, nous sommes donc devant un atomiseur de très bonne facture, qui donne bien envie de savoir ce qu’il a dans le ventre en opération. Sur le papier, c’est prometteur.
Montage du Kumo Rdta
Par principe, je teste toujours d’abord un atomiseur avec du fil simple, pour savoir ce qu’il donne sans l’aide d’un fil complexe qui piège plus de eliquide. Ici, c’est d’autant plus important que la qualité d’alimentation en eliquide est un des enjeux. Ici, c’est un robuste fil d’acier Inowire.
Il se confirme que le montage est assez évident, mais il y a deux points d’attention à avoir : je les ai ratés au premier montage, donc autant vous éviter le piège.
Le centrage du coil
Au premier montage, j’ai placé le coil au centre assez loin des posts, pour qu’il soit près de l’arrivée d’air. Je n’avais pas vu que cette arrivée était avancée, et qu’il faut donc rapprocher le coil des posts, pour qu’il soit au centre du plateau.
Ce n’est pas plus mal, ça réduit le volume de la chambre d’atomisation, et vous pouvez tout de même monter des fils épais : le coil en place que cette photo est fait sur un axe de 3.5mm.
La coupe de pattes
Alors… comment dire, ça faisait au moins 3 ans que je n’avais pas eu de court-circuit au montage d’un ato… Compteur remis à zéro. Le baril frôle les posts, à 2 ou 3 dixièmes de mm. Si les pattes ne sont pas vraiment coupées à ras, elles touchent. Je fus trop confiant… et un peu vexé.
Pourtant, l’astuce est simple : avant de fixer le coil, il suffit de le rapprocher un peu plus des posts, puis de couper les pattes. Ensuite, en recentrant le coil, les pattes rentrent dans leur logement et ne dépassent plus.
La pose de la mèche sur le Kumo
C’est là qu’on se rapproche vraiment du montage d’un dripper : le fond du plateau est assez profond, il faut donc faire des mèches assez longues pour qu’elles reposent bien au fond.
Le eliquide arrive en effet au fond de la cuve, dans le cercle noir.
La pose de la mèche de coton reste simple, il faut juste qu’elle soit bien posée au fond, sans être tassée.
Remplissage du réservoir du Kumo (3.5ml)
Pour remplir le réservoir, il suffit de retirer le top-cap, puis d’engager l’embout de votre fiole dans l’orifice de remplissage. C’est simple, rapide, efficace. Rien à dire.
Et alors… comment ça vape ?
Hé bien, la promesse est tenue, de A à Z. C’est assez impressionnant. À part cette petite coquetterie sur la coupe des pattes, le Kumo fait un sans faute :
- Alimentation en eliquide : redoutable. Vous pouvez enchaîner les bouffées à un rythme frénétique, la mèche reste saturée. En fait, plus vous tirez, plus vous mettez de la pression dans le réservoir, plus le eliquide remonte. C’est bluffant, chapeau au moddeur SteamPipes.
- Le tirage : il s’agit effectivement d’un tirage RDL : il va d’un Mtl pas trop serré, à un DL restreint généreux, mais pas ouvert.
- Les saveurs. De mon point de vue, elles sont excellentes, assez précises tout en étant lièes. Pour être plus précis, avec le montage montré ici, et à 25 watts, les e liquides fuités sont très bons : les arômes sont équilibrés et fidèles. Pour des e liquides gourmands, j’ai refait un montage en fused pour avoir plus de corps, avec un peu plus de puissance : 35 à 40 watts. La vape est bien chaude, les notes sucrées sont présentes sans exagération, et encore une fois, les arômes sont présents et équilibrés.
Kumo Rdta : c’est un vrai Top Coil RDL
C’est le moment du verdict et, oui, clairement, le Kumo Rdta est un vrai Top Coil, parce que cette alimentation change tout. Une mèche toujours saturée de eliquide permet de tirer le meilleur de l’atomiseur. Et celui-ci est très bon.
Son plateau, tout simple, est assez polyvalent, dans le cadre d’une vape RDL en simple coil. Suivant le fil choisi et le placement du coil en hauteur, le résultat varie, subtilement mais sensiblement.
Si vous êtes expert, vous allez vous régaler à tester les meilleurs montages pour vos eliquides, et ça vaut le coup. Si vous ne l’êtes pas encore, vous allez le devenir très vite : la récompense est belle.